Le barrage des Cammazes sur le Sor



Barrage des Cammazes sur le Sor

Le barrage


Déclaré d’utilité publique par le décret du 9 avril 1959, le barrage sur le Sor a été construit et mis en eau entre 1953 et 1958. Haut de 70 mètres, ce barrage voûte crée une retenue d’une capacité de 18,8 millions m3 couvrant 90 hectares. Situé sur les communes des Cammazes, Sorèze et Saissac, il permet :

  • d’alimenter les populations en eau potable,
  • de fournir de l’eau d’irrigation aux agriculteurs,
  • d’amortir les crues et de soutenir les débits d’étiage.
La retenue des Cammazes permet d’alimenter :

  • les usines de production d’eau potable de Picotalen,
  • les réseaux d’irrigation sous pression de Revel et de Couffinal,
  • les réseaux d’irrigation des A.S.A. du Sor par réalimentation de ce cours d’eau.
La retenue des Cammazes
Le barrage des Cammazes en chiffres  :

  • Date de construction : 1953-58
  • Hauteur du barrage : 70 mètres (digue voûte)
  • Superficie de la retenue : 90 hectares
  • Superficie bassin versant : 30 km2
  • Capacité pratique de la retenue : 18,8 millions de m3

Le Périmètre de Protection


La protection des captages constitue une obligation réglementaire pour assurer la sauvegarde de la qualité des eaux destinées à l’alimentation humaine (article 5,10,28 et 44 du décret n° 2001-1220 du 20/12/2001 et article L1321-3, R1321-1 et suivants du Code de la Santé Publique). Elle est une priorité affichée tant au niveau national qu’à l’échelle des bassins versants.
A ce titre, l’Institution a pris l’initiative de mettre en place un périmètre de protection autour de la ressource du barrage des Cammazes. L’objectif est de protéger les abords immédiats de l’ouvrage et son voisinage, ainsi que d’interdire ou réglementer les activités qui pourraient nuire à la qualité des eaux brutes captées.
Après instruction du rapport d’expertise, le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique Français (CSHPF) a émis un avis favorable validant de ce fait le périmètre de protection autour du barrage des Cammazes.
Le 5 septembre 2006, le périmètre de protection des installations du barrage a été déclaré d’utilité publique par arrêté interpréfectoral. Ce texte autorise l’utilisation de la retenue pour l’alimentation en eau potable de la population selon les processus de traitement mis en place sur le site de Picotalen. De plus, il déclare d’utilité publique la dérivation des eaux et instaure des servitudes de protection réglementaire. Il habilite l’Institution à prendre les mesures nécessaires pour réglementer et limiter toutes les activités pouvant nuire à la qualité des eaux brutes tout en lui reconnaissant une légitimité dans son action.

Il définit ainsi trois types de périmètre de protection :
  • Un périmètre de protection immédiat visant à éliminer tout risque de contamination directe de l’eau captée. Il est constitué par le plan d’eau des Cammazes et par l’ensemble des terrains situés sur la berge. Ces terrains sont la propriété de l’Institution.
  • Un périmètre de protection rapprochée dont le but est de protéger le captage vis-à-vis des migrations souterraines de substances polluantes. Il concerne la rigole de la Montagne, le lac du Lampy, le plan d’eau de la Galaube ainsi que les bassins versants de l’Alzeau, des Cammazes et du Lampy.
  • Un périmètre de protection éloignée que le commissaire enquêteur n’a pas jugé utile de définir.
Sur l’ensemble de ces périmètres de protection, les activités pouvant nuire à la qualité des eaux seront interdites (ex : motonautisme, navigation à voile ou à rame, baignade, écopage des eaux par avions, opérations de lavage et de nettoyage, camping, dépôt d’ordures ménagères, déversement et stockage d’eaux usées ou de matières toxiques, épandage de fumiers, herbicides ou pesticides...).

Chaque propriétaire des terrains inclus dans le périmètre s’est vu notifier l’arrêté. Les communes et EPCI sur lesquels sont instaurés les périmètres de Protection doivent annexer ce classement à tous leurs documents d’urbanisme.

Perimetre de protection

Surveillance du barrage



L’IEMN mène une rigoureuse politique de surveillance du barrage des Cammazes grâce à la mise en place d’un dispositif complet qui comprend 145 mesures d’auscultation suivies en continu ou relevées une fois par semaine et interprétées afin de vérifier le bon comportement du barrage.
Une visite technique approfondie de l’ouvrage est organisée annuellement. Ce rendez-vous est l’occasion de faire le bilan annuel des contrôles et de vérifier en présence d’experts l’état global de l’ouvrage. Elle est suivie d’une visite d’inspection annuelle, organisée par les services de l’État en charge du contrôle des barrages, au cours de laquelle sont présentées les données d’auscultation de l’année écoulée. Un bureau d’études expert assiste l’IEMN dans l’interprétation de l’auscultation.

Parallèlement, un examen technique approfondi complet et une étude de danger ont lieu tous les dix ans en lieu et place de l’ancienne vidange décennale. Ils permettent d’examiner les parties habituellement noyées de l’ouvrage et la prochaine séquence d’examen technique complet et d’étude de danger aura lieu en 2023.

Surveillance Cammazes
 

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