Les barrages

Pour répondre à ses deux missions principales que sont l’alimentation des populations en eau potable et l’irrigation des terres agricoles du Lauragais, l’Institution des Eaux de la Montagne Noire exploite deux retenues : le barrage des Cammazes sur le Sor et le barrage de La Galaube sur l’Alzeau. Grâce à ses deux ouvrages, sa capacité de stockage de l’eau brute s’élève à 26,6 Mm3.

Un barrage, à quoi ça sert ?

Un barrage est un ouvrage transversal à un cours d’eau : il retient l’eau. Il se distingue d’une digue qui est un ouvrage longitudinal à un cours d’eau : elle canalise l’eau en l’empêchant de rejoindre un lieu. Il permet de constituer une réserve d’eau utilisée à des fins multiples (une des utilisations les plus connues est la production d’électricité).

Quel est le rôle des barrages de l’IEMN ?

Le rôle des barrages n’est pas de réguler le débit de la rivière toute l’année mais de pouvoir stocker de l’eau sur la période hivernale et la restituer sur la période estivale. Le barrage retient l'écoulement naturel de l'eau. De grandes quantités d'eau s'accumulent grâce aux apports naturels et forment un lac de retenue
Avec leur capacité en retenue normale, les deux barrages de l’IEMN permettent notamment d’alimenter en eau potable 220 000 habitants, de fournir de l’eau d’irrigation aux agriculteurs, de soutenir les débits d’étiage et de transférer des volumes pour le Canal du Midi.

Situées sur une avancée sud-ouest de la Montagne Noire, sur la commune de Sorèze dans le Tarn, les usines de traitement de l’eau potable sont érigées à 500 m d'altitude afin que les zones desservies, proches ou éloignées, ainsi que les points les plus élevés de l'aire desservie puissent être alimentés de façon gravitaire.

Depuis le 1er août 1959, l’IEMN exploite sa première usine de traitement d’eau potable.

Usine de Picotalen 1

1959 (mise en service, 1ère tranche), 1966 (2ème tranche), 1997 (modernisation, capacité portée à 900 m3/h, reminéralisation), 2009 (modernisation, capacité portée à 1 100m3/h).

 

  • Capacité de production : 1 100 m3/h.
Usine de Picotalen 2

1973 (mise en service, 1ère tranche) et 1982 (dernière tranche), modernisée en 2005.

 

  • Capacité de production : 1 200 m3/h (deux tranches de 600 m3/h)
Usine de Picotalen 3

Mise en service en 2012.

 

  • Capacité de production : 860 m3/h pendant 24h, soit 19 200 m3/ jour (avec une extension à 1 200 m3/h).

En moyenne, ces trois usines produisent 12,7 Mm3 d’eau potable destinés aux communes et syndicats en charge de la distribuer aux consommateurs finaux.

L’usine de traitement des terres de décantation

En 1995, l’Institution a construit, sur le site de Picotalen, la première usine du sud-ouest de la France pour le traitement des boues hydroxydes issues de la potabilisation de l’eau. Elle a été rénovée et modifiée en 2016 pour améliorer la qualité des rejets au milieu naturel.

Les effluents, issus de la clarification de l'eau dans les chaînes de potabilisation, sont traités avant rejet et les terres de décantation extraites sont déshydratées et stabilisées par addition de chaux. Elles constituent un amendement calcique intéressant pour les sols acides des environs des usines.

Ces "terres de décantation" font l'objet d'un Plan d'épandage déclaré en préfecture et les agriculteurs qui souhaitent les utiliser disposent d’un suivi agronomique pour un épandage à la fois efficace et sûr. Ainsi, ces boues participent à une agriculture raisonnée.

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